mercredi 27 novembre 2019

Parution du rapport du jury du CAPES d'histoire et géographie, session 2019


Le jury du CAPES a publié son rapport sur la session 2018 sur DevenirEnseignant. Comme chaque année, la lecture de ce rapport est chaudement recommandée à tous les candidats pour ne pas dire indispensable. Si pour l'essentiel la teneur ne diffère pas des années précédentes (ce qui permet de se dispenser de la lecture des rapports antérieurs), nous mettons la lumière sur quelques extraits choisis, tout en rappelant que rien ne saurait remplacer une lecture attentive et intégrale du document original.
>>> Voir nos notes de lecture du rapport 2018
Les candidats sont très fortement encouragés à lire et à s’approprier le rapport du jury, y compris les parties concernant des questions qui ne sont plus au programme en 2020. Ainsi, les remarques formulées par le jury au sujet de l’analyse de documents resteront valables dans cette épreuve quel que soit le sujet, en histoire ou en géographie.
De précieux conseils de méthode, relevant soit de l’exercice classique de l’analyse de documents, soit des spécificités liées à l’épreuve (exploitation adaptée), sont dispensés p. 30–34.
L’analyse de documents représente la moitié de la note à l’écrit et, année après année, le jury déplore une imparfaite maîtrise de cet exercice dans de trop nombreuses copies.
Un exemple d’exploitation adaptée dans une analyse de documents est proposé p. 38-41.
Programmes scolaires en vigueur pour la session 2020 :
«
« Il est rappelé aux candidats qu’ils sont interrogés sur les programmes en vigueur l’année du concours.
Épreuves écrites :
Pour la session 2020, les programmes en vigueur pour les épreuves écrites sont donc les programmes de 2016 pour le collège, les programmes 2019 du tronc commun de Seconde et de Première du lycée (voies générale et technologique), ainsi que les programmes de terminale actuellement en vigueur (voies générale et technologique). Les programmes de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques de la classe de Première (voie générale) doivent également être connus des candidats.
Épreuves orales :
Épreuve de Mise en Situation Professionnelle : Les candidats seront interrogés sur les programmes en vigueur : programmes de 2016 pour le collège, les programmes 2019 du tronc commun de Seconde et de Première du lycée (voies générale et technologique), les programmes de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques de la classe de Première (voie générale), ainsi que les programmes de terminale actuellement en vigueur (voies générale et technologique).
Épreuve d’Analyse d’une Situation professionnelle : Les candidats seront interrogés sur les programmes en vigueur : programmes de 2016 pour le collège, les programmes 2019 du tronc commun de Seconde et de Première du lycée (voies générale et technologique). Les sujets ne porteront pas, pour la session 2020, sur le programme de l’enseignement de spécialité. »
»
Quelques conseils p. 46  suggèrent aux candidats de « réfléchir en historien ». On retiendra, entre autres rappels fondamentaux : « L’histoire est une enquête qui ne peut se priver du facteur temps. Dans ce cadre, il faut prendre conscience que l’usage du futur, symptomatique d’une vision médiatique de l’histoire, avec un faux suspense, implique une approche téléologique et rétroactive du passé. Il est donc logiquement à bannir. »
À trois reprises, le rapport rappelle aux candidats tout le profit qu’ils peuvent espérer d’une fréquentation assidue de Géoconfluences. Ainsi p. 61 : « Pour tous ces points, il est nécessaire que les candidats travaillent en amont avec des atlas, avec les différents dictionnaires de la géographie et les sites de référence, tels Géoconfluences, qui sont des outils indispensables au futur enseignant professeur d’histoire-géographie ». Pendant l'épreuve de mise en situation professionnelle, des articles de Géoconfluences sont disponibles en bibliothèque au format PDF.
  • L’encadré 2, page 61, intitulé « Les règles de base de la production graphique », est à garder en tête.
  • La dimension numérique de l’épreuve d’ASP est détaillée de manière précise aux p. 70–71.
  • En annexe 1 est reproduite la liste de tous les sujets tombés à l’ASP en 2019 (p. 82–84)
  • À partir de la p. 85 sont reproduits les intitulés et les textes de cadrage des questions au programme en 2020.

Des études de cas : de nouvelles fiches parues en octobre 2019 sur Géoimage du CNES

 
Notre partenaire le site Géoimage du CNES a publié en octobre 2019 de nouvelles ressources en lien avec les programmes scolaires et de concours.
Les grands enjeux militaires géostratégiques mondiaux, tensions et conflits
Les villes du monde : mutations et dynamiques 
La France en ville : recompositions économiques, urbaines et sociales
Accès et mise en valeur des ressources et développement durable
Les espaces arctiques et des hautes latitudes 
Asie du Sud-Est : tourisme, patrimonialisation et pressions anthropiques

« Regardez ! » : Enseigner la géographie par la sortie de terrain


Des ressources sur les « Expériences de terrain » et les pratiques d’enseignement « hors-les-murs » en géographie.
Dans son dossier « Veille », Géoconfluences fait référence à un numéro spécial du blog « Feuilles de géographie » à ce sujet. En complément, le site publie une sélection de très nombreuses ressources sur la thématique de l’enseignement de la géographie par la sortie de terrain : des propositions de scénarios pédagogiques classés par niveaux, mais également une bibliographie détaillée.
Citons, entre autres, un guide pour l’organisation d’un « mapathon », soit une séance de cartographie participative en classe, qui est adaptable à tout niveau d’étude, de l’école primaire au supérieur. Elle permet d’amener les élèves à s’approprier et à se familiariser l’espace dans lequel ils vivent et travaillent, tout en mettant en pratique les compétences de lecture et de manipulation de cartes. Les élèves sont initiés à l’utilisation d’OpenStreetMap, base de données topographiques ouverte et libre, construite collectivement par des bénévoles qui permet d’archiver ses propres données topographiques, mais aussi de télécharger des données pour ses différents travaux.
Une sortie de terrain peut aussi être l’occasion de sensibiliser les élèves à la question du handicap par le biais d’applications qui permettent à chacun de s’informer et de renseigner l’accessibilité des lieux publics aux personnes handicapées moteurs comme Wheelmap.
Chaque année, un festival de « géophotographie » piloté par les inspections pédagogiques régionales d’histoire-géographie et d’arts plastiques de l’académie de Versailles est organisé. Il a pour objectif d’engager les élèves dans un questionnement d’ordre géographique sur un territoire de proximité et d’y apporter une réponse d’ordre photographique, éclairée par un travail sur les dimensions plastique et sensible. Le thème retenu pour cette année est « En marge… ». Les enseignants ont la possibilité d’inscrire leurs classes à GéoPhotoGraphes du 27 novembre au 20 décembre 2019.

Les frontières maritimes des pays : vers un pavage politique des océans ?

 
Cette carte politique du monde montre l'étendue des territoires, à la fois terrestres et maritimes, qui sont entièrement sous le contrôle des nations. Les frontières des pays englobent les zones économiques exclusives (ZEE), dont les ressources appartiennent aux pays limitrophes.

Historiquement les côtes ont toujours été cartographiées comme des entités linéaires séparant les terres des océans. Cependant, le XXe siècle a profondément transformé notre façon de voir et de mesurer le monde. Aujourd'hui, nous envisageons de plus en plus le monde comme un espace continu dans lequel la circulation des personnes et de l'information dépasse les barrières géographiques et politiques. 

Les auteurs, Rafi Segal & Yonatan Cohen, ont conçu cette carte en 2013 de manière à faire prendre conscience de la nécessité d'avoir une approche globale de notre monde, au delà de ses divisions terrestres ou maritimes. Une manière d'aborder la question de nos responsabilités environnementales et de préserver la planète comme un bien commun.
Les délimitations maritimes utilisées pour cette carte sont celles fournies par le Flanders Marine Institute. Il convient de souligner que cette carte n'entérine aucune revendication territoriale, quelle qu'elle soit.