Le jury du CAPES a publié son rapport sur la session 2018 sur DevenirEnseignant. Comme chaque année, la lecture de ce rapport est chaudement recommandée à tous les candidats pour ne pas dire indispensable. Si pour l'essentiel la teneur ne diffère pas des années précédentes (ce qui permet de se dispenser de la lecture des rapports antérieurs), nous mettons la lumière sur quelques extraits choisis, tout en rappelant que rien ne saurait remplacer une lecture attentive et intégrale du document original :
À l’écrit
Sur la production graphique dans le cadre d’une analyse de documents en géographie :« L'épreuve 2 des écrits du CAPES-CAFEP externe d’histoire et de géographie consiste en une analyse critique d'un corpus documentaire, suivie d'une proposition d'exploitation de ce corpus à un niveau scolaire choisi par les candidats. Pour la session 2018, le jury attendait – conformément à ce qui était annoncé dans les rapports 2015 et 2016 – que cette seconde partie de l'épreuve propose une production graphique quelle qu’elle soit : croquis, schémas, modèles ou bien encore organigrammes étaient acceptables, à condition qu'ils soient de qualité universitaire et que leur adaptation au niveau choisi soit discutée.
« Pour les sessions à venir, le jury n'attendra plus que la production graphique soit nécessairement intégrée à cette partie pratique d'exploitation du corpus documentaire dans le cadre des programmes scolaires. Si la proposition d’une production graphique de niveau universitaire qui soit expliquée et justifiée demeurera obligatoire dans cette épreuve, les candidats pourront désormais choisir de la placer et de la valoriser aussi bien dans l'analyse critique que dans l'exploitation adaptée. »
Sur la partie exploitation adaptée de l’analyse de documents :
« Cette partie de l'épreuve permet au jury de vérifier que les futurs enseignants sont bien au fait des attendus du métier. On ne demande pas de concevoir un cours complet mais de poser des jalons de préparation qui font explicitement le lien entre un corpus de documents et des objectifs d’apprentissage fixés par le Bulletin Officiel (BO) pour un niveau donné. Les candidats doivent ainsi prouver qu'ils connaissent les programmes, qu’ils savent utiliser un corpus de documents pour construire leur démarche pédagogique, qu’ils possèdent quelques éléments de didactique de la géographie mais surtout qu'ils sont capables d'une approche réflexive de la production et de la transmission des connaissances. » (p. 26)
« Les candidats sont en outre libres de ne pas tenir compte du ou des niveaux proposés en Annexe du corpus ; charge à eux de s’assurer que leur proposition d’adaptation est cohérente » (p. 27)
« [L]es candidats doivent montrer qu’ils sont capables de justifier la démarche pédagogique choisie dans le prolongement de l’analyse critique. Le propos de l’exploitation adaptée mérite d’expliciter clairement le passage de l’information scientifique (compétences universitaires) à ce qui en sera retenu pour la transmission de connaissances (compétences pédagogiques et didactiques). La problématique doit être cohérente avec les programmes et simple dans sa formulation » (p. 27)
« Il est également attendu que les candidats sachent identifier les notions essentielles du thème à travailler. Les meilleurs candidats seront ceux qui sauront différencier les notions nouvelles de celles qui auront été vues auparavant mais pourront être réinvesties. Toutes doivent être définies le plus rigoureusement et clairement possible. » (p. 27)
À l’oral
- Des conseils pratiques sur l’exposé oral p. 40
- Les règles de base de la production graphique p. 45
- Un exemple de partie pédagogique réussie p. 49
- L’ouverture aux outils numériques en géographie p. 63–64 : les candidats auront accès au site de l’Insee et au Géoportail. Contrairement aux oraux de l’agrégation, ils n’ont pas accès (pour l’instant !) à Géoconfluences .
- En histoire, le jury précise que la question sur « Culture, médias, pouvoirs aux États-Unis et en Europe occidentale, 1945-1991 » « se prête particulièrement à l’utilisation de documents audiovisuels, qu’il s’agisse d’extraits de films, d’images d’actualité, d’émissions radiophoniques, de discours, de paroles de chanson, d’extraits de spectacle vivant… » À ce titre les candidats sont invités à se familiariser tout au long de l’année avec les sites de l’INA, du musée de la SACEM et des musées et institutions artistiques françaises.
- Précisions sur le diaporama en épreuve d’ASP p. 70
- Sujets donnés en ASP p. 93-94.