1946 : la France renaît sur une fiction
Après la Seconde Guerre mondiale, De Gaulle permet à la France de s’installer dans le camp des vainqueurs et reconstruit l’unité nationale au prix de quelques arrangements avec les faits. Depuis, c’est tout un pays qui semble claudiquer.
Ecrire l’histoire, tout le monde s’y attache en 1946 et, depuis
soixante-dix ans, la France trébuche comme sur une route mal pavée. Elle
bute sur des questions mal réglées, hésitant à chaque pas entre un
«roman national» apaisant et un roman populaire attristant. Le 1er octobre
1946, à Nuremberg, les Alliés jugent pour l’histoire les dignitaires
nazis. A Paris, le général de Gaulle évoque le meilleur de la France, la
grandeur, l’unité et l’Empire. La même année, Marcel Aymé publie le Chemin des écoliers, dans lequel il évoque la vie, «cette besace de boue» qui se déverse dans les prétoires des juridictions d’exception mises en place par la Résistance.
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