mercredi 19 octobre 2022

L'ATLAS BLEU - Revue cartographique des mers et des littoraux

L’Atlas Bleu – Revue cartographique des mers et des littoraux / Cartographic Journal of Oceans and Coasts est une revue bilingue français/anglais pilotée par le laboratoire LETG (Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique, UMR 6554 Cnrs-Universités) notamment portée par son site nantais. L’Atlas Bleu s’inscrit dans le prolongement des ouvrages de la collection des Atlas Permanents de la Mer et du Littoral éditée depuis 1994 (Cf. historique).

L’Atlas Bleu est une revue en ligne, en accès libre et ouvert, évaluée par des pairs (relectures en aveugle), dont l’objectif est double : diffuser sous forme cartographique en les rendant accessibles des résultats d’études et de recherches scientifiques sur les espaces littoraux et maritimes, tout en interrogeant de manière réflexive les pratiques cartographiques.

Autrement dit, il s’agit de faire de la représentation et diffusion cartographiques un objet de dialogue science-société, et ainsi de relever le pari d’une revue à la fois de haut niveau scientifique et de diffusion des connaissances à destination d’un public plus large.

La priorité de cette revue combinant exigence scientifique et large diffusion est donnée à la production cartographique accompagnée de courts textes de synthèse et de commentaires des documents visuels.

A travers ses rubriques « habiter », « exploiter », « protéger », « prévenir » et « explorer », la revue s’ouvre à une multiplicité de problématiques géographiques en lien avec la démographie, les activités, l’évolution et la protection des milieux, les dynamiques spatiales, la planification, etc., sans forcément tendre à l’exhaustivité sur un espace donné (propriété généralement dévolue aux atlas « régionaux »). Tous les lieux géographiques et toutes les échelles de restitution sont donc envisageables, de l’étude appliquée d’un secteur côtier ou maritime restreint, à l’article de synthèse traitant de la sphère océane à l’échelle mondiale.

Le but est avant tout d’offrir au lecteur une approche pluri-thématique et multi-scalaire en restituant une diversité de méthodes de recherche et de lieux étudiés. Ce faisant, l’idée est d’ouvrir la réflexion et le débat autant aux singularités géographiques des milieux et territoires qu’à leurs spécificités communes, en analysant les dynamiques spatiales de notre  « planète bleue », et en interrogeant les manières de les représenter.

La revue publie ses articles au « fil de l’eau » dans une ou plusieurs de ses rubriques. Elle se réserve également la possibilité d’éditer des numéros spéciaux, à la faveur de regroupements thématiques ou géographiques des articles déjà en ligne.


 

mardi 11 octobre 2022

Pierre Nora, faire œuvre de Mémoires

 

Éditeur chez Gallimard pendant cinquante-sept ans, historien, auteur des mythiques "Lieux de mémoire" et directeur de revue pendant quarante ans, Pierre Nora raconte son parcours intellectuel et professionnel dans le deuxième volume de ses mémoires.

3 autres épisodes avec François Hartog, Annette Wieviorka et Camille Lefebvre

 

vendredi 9 septembre 2022

Histoire-géo : La mallette pédagogique du débutant

" Il ne s’agit pas de modèles à reproduire sans appropriation et adaptation aux différents publics, mais de démarches proposées pour guider chacun dans sa réflexion didactique et pédagogique à partir d’exemples concrets." Conçue par des formateurs de l'académie de Poitiers, la mallette pédagogique montre comment prendre son poste, comment préparer son cours, comment s'assurer du bon fonctionnement de la classe. Elle propose des séquences clés en main et des outils numériques.

mercredi 8 juin 2022

Regioviz, un outil de géovisualisation pour situer les régions françaises en Europe

Source : M. Viry, R. Ysebaert et M. Guérois, « Regioviz, un outil de géovisualisation pour situer les régions françaises en Europe », Mappemonde, 133 | 2022.Regioviz est un outil de visualisation interactive qui permet aux acteurs publics territoriaux de situer le profil démographique et socio-économique des régions françaises par rapport à leurs homologues européennes. Après avoir montré comment Regioviz s’inscrit dans le champ des outils de géovisualisation conçus pour faciliter les comparaisons territoriales, cet article en présente les principales fonctions, en insistant sur l’adaptation de l’application à des utilisateurs qui ne sont pas, a priori, familiers des représentations multivariées de l’information géographique.

En s’appuyant sur les besoins exprimés par les acteurs territoriaux, le choix de développer un outil ad hoc, tel que Regioviz, permet d’orienter la navigation à l’aide de questions simples pour l’observation (« quelle est la position de ma région ? quelles sont les régions qui lui ressemblent le plus et selon quels critères ? ») et de minimiser le temps de formation. L’originalité de Regioviz ne réside donc pas tant dans la conception de méthodes de visualisation et d’interactivité innovantes que dans la démarche d’articulation de ces fonctions d’analyse au sein d’une même interface, répondant, a priori, aux besoins des utilisateurs.

L'application Regioviz a été conçue par l’équipe de l'UMS RIATE pour l’Observatoire des territoires de l’ANCT (Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires, ex-CGET). Dans le prolongement des travaux consacrés aux effets des nouveaux découpages territoriaux sur la position relative des régions en France et en Europe, il s’agissait de concevoir un outil pédagogique et adapté à une démarche plus exploratoire et interactive des comparaisons régionales. Les trois maillages territoriaux disponibles dans Regioviz sont NUTS1, NUTS2 et Maille Infra Nationale de Décision (MIND). La MIND est une création du projet et combine les niveaux 1 et 2 de la nomenclature territoriale NUTS pour proposer un maillage territorial comparable d'un point de vue statistique et pertinent du point de vue de la prise de décision politique. 

Prix du Livre de Géographie des Lycéens et Etudiants

Créé en 2020, le Prix du Livre de Géographie des Lycéens et Etudiants récompense un ouvrage de géographie qui s’adresse notamment au public des lycéens et des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et à l’Université. Ce sont des lycéens et étudiants encadrés par un enseignant qui votent chaque année pour désigner le livre lauréat.

 


L’association des Cafés Géographiques qui soutient cette belle initiative est heureuse d’annoncer le résultat du Prix 2022. Il s’agit de l’ouvrage de Camille Schmoll Les damnées de la mer. Femmes et frontières en Méditerranée (éditions La Découverte, 2020). Et cela d’autant plus que nous avons eu le privilège d’un entretien exclusif avec Camille Schmoll au sujet de ce beau livre. Cet entretien a été publié sur notre site et peut être suivi dans la rubrique « Les vidéos » (Les Cafés Géo » Visioconférence n°4 : Camille Schmoll parle des migrations féminines en Méditerranée (cafe-geo.net).

 

mardi 26 avril 2022

La BDD Haie ou couche nationale de référence des haies linéaires en France métropolitaine

 

La BD Haie est le résultat des travaux initiés dans le cadre du dispositif de suivi des bocages (DSB). La première version est le résultat de la fusion de deux sources de données et de leur linéarisation : les haies et bosquets du thème végétation du produit topographique de l’IGN, appelé BD TOPO® et des haies arborées ou non, les arbres alignés et les bosquets issus des surfaces non agricoles du registre parcellaire graphique (RPG).

Le référentiel linéaire des haies a été monté en base et intégré dans la BDTOPO. Les données haies sont disponibles :

L’enquête TERUTI-LUCAS  (UTIlisation du TERritoire/Land Use and Cover Area frame Statistical survey) montre le recul persistant des haies en France (-10% entre 2006 et 2015). L'objectif est de décrire l’occupation du territoire français. Cette enquête est l’unique source d’information annuelle sur l’occupation du territoire.

Le Printemps des cartes (19-22 mai 2022) : rendez-vous à Montmorillon pour sa 3e édition

Après deux ans d’hibernation pour raisons sanitaires, les cartes font à nouveau le printemps à Montmorillon ! Durant cette parenthèse mondiale inattendue, des cartes, graphiques et tableaux quotidiens abondants ont fleuri, nous proposant de suivre quotidiennement l’évolution pandémique. Révélateur d’une époque, ce déluge d’informations et de données ou « data » localisées est devenu difficilement assimilable et a parfois pris le pas sur les représentations plus artisanales et personnelles des espaces vécus, mais aussi rêvés !  Mais par ailleurs, qu’est-ce qui fait la matière première des cartes ? Les capteurs, les objets connectés, les satellites, etc., qui fournissent une profusion de données, ne suffisent cependant pas à saisir la complexité et les nuances des phénomènes anthropiques. Il faut encore disposer des capteurs humains que sont l’écoute, le dialogue ou l’observation… Support de représentation de tous les enjeux qu’ils soient sociaux, économiques, géopolitiques, culturels, environnementaux, les cartes sont-elles devenues plus lisses, mainstream et descendantes, ou au contraire de nouveaux outils de participation, de co-construction et de débats sur les territoires ? Dans notre époque où prime l’émotion, l’image et l’instantané sur la réflexion, la rationalité, le long terme, on peut se demander dans quelle mesure la société contribue au foisonnement des cartes et de son langage visuel universel et intemporel…

Un Festival de cartographie et de toutes les représentations géographiques ouvert à toutes et à tous ! Le festival rassemble pendant 4 jours habitants, curieux de tous âges, citoyens, publics scolaires (du primaire à l’Université), associations, simples usagers, créateurs et passionnés de cartes ! Toutes et tous, nous utilisons des cartes dans notre quotidien : citoyens, habitants, collectivités, élus, dessinateurs, enseignants, chercheurs, cartographes, géographes, astrophysiciens, démographes, historiens, écrivains, urbanistes, géologues, sculpteurs, aménageurs, collectionneurs, romanciers, philosophes, archéologues, plasticiens, biologistes, randonneurs, aventuriers... 

Cette édition 2022 du Printemps des Cartes, sera l’occasion d’explorer et de comprendre le monde au travers des représentations cartographiques. 

Invité d'honneur du Festival : Christian Grataloup

 

mercredi 6 avril 2022

CAPES annulé : candidat.es humilié.es

 

Tribune libre des étudiant.es du master 2 MEEF Histoire Géographie de Nantes

 

Soucieuse des difficultés rencontrées par les étudiantes et les étudiants qui se destinent au professorat et vivent souvent mal la réforme, l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie a accepté de relayer leur tribune ci-dessous en les assurant de sa solidarité.
Si la publication de ce texte n’engage pas l’APHG (la rupture de l’anonymat et la rupture d’égalité entre les candidats conduisant nécessairement à reconduire l’épreuve !), l’Association ne peut que regretter le manque de vigilance qui a conduit à cette situation extrêmement dommageable. Attachée aux concours de l’enseignement, l’APHG espère que ce dysfonctionnement majeur n’alimentera pas les attaques contre le concours du CAPES.

CAPES ANNULÉ : CANDIDAT.ES HUMILIÉ.ES

Au nom de l’ensemble des étudiant.es de l’INSPE Nantes préparant le CAPES-CAFEP d’Histoire-Géographie de la session 2022, nous tenions à vous informer d’un incident que nous percevons comme injuste et scandaleux.

Du fait d’une faute d’organisation, à savoir l’absence d’anonymisation des croquis de géographie, l’épreuve doit être reportée au mardi 12 avril 2022. De surcroît, aucun sujet de secours n’avait été préparé. Cette situation apparaît d’autant plus surprenante que le CAPES-CAFEP ne constitue pas une épreuve neuve.

L’épreuve que nous avons réalisé prend le modèle d’une dissertation de six heures pouvant être accompagnée d’un croquis de synthèse et/ou de schémas simplifiés. Nous avons dû nous déplacer (au même titre que les autres étudiant.es de France) dans des centres d’examen parfois éloignés du lieu d’étude et de résidence, entraînant des frais divers : hébergement et transport notamment. Des dépenses importantes pour des profils étudiant.es, sans oublier le contexte du prix du gazole.

La situation est particulièrement préoccupante pour les étudiant.es en Master MEEF, qui doivent gérer la pression de la validation de leur master, de la rédaction d’un mémoire, d’assurer des cours deux jours par semaine en établissement (collège ou lycée), ainsi que la préparation du concours.

Le report impromptu de ce concours empêchera de nombreux candidat.es à se présenter. Cette décision est prise sans consulter l’avis des candidat.es qui restent les principaux.les concerné.es. Cette épreuve déprogrammée tombe le même jour que certains oraux de l’interne, mais également du CAPES Mayotte, ainsi que du CAPEFE (diplôme pour enseigner à l’international). De plus, elle tombe pendant les vacances de la zone B avec toutes les conséquences financières et psychologiques d’une annulation des séjours réservés. Enfin, nombre d’étudiant.es ont besoin de travailler durant les périodes de vacances pour financer leurs études, cette reprogrammation entraîne l’impossibilité pour ces dernier.es de se rendre à leurs travails et même, dans des cas critiques l’annulation de la signature de leur contrat de travail.

Rajouter quinze jours de révisions pour des candidat.es qui de leur côté ont rempli leur part du boulot est profondément injuste et psychologiquement difficile. Ces quinze jours sont également quinze jours de moins pour travailler les oraux et attendus master.
En outre, une nouvelle date de concours engendre de nouveaux frais de déplacement voire d’hébergement, que devront supporter une fois de plus les étudiant.es du fait d’une erreur des ministères de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur.

Nous souhaitons une prise en compte de ce manquement. Cependant, cet événement constitue un de plus quant à la considération du gouvernement à l’égard des étudiant.es et des enseignant.es. C’est pourquoi nous nous adressons aujourd’hui à vous afin que vous soyez un relais politique et/ou médiatique de cet incident.

Nous demandons de faire preuve d’une indulgence absolue dans la notation du croquis, ou tout simplement de ne pas noter les croquis. Le CAPES 2020 ne comportait pas d’épreuves orales, nous pouvons bien faire un CAPES 2022, sans prise en compte du croquis dans la dissertation de géographie.

Une indulgence, pour ceux.celles qui n’ont pas fini leurs conclusions, notamment à cause du temps de perdu sur le fond de carte qui n’était pas à remplir. Nous demandons une considération à l’égard des étudiant.es, jusqu’ici absente. Une décision d’une telle ampleur ne peut être prise sans une résistance de notre part.

Nos pensées vont vers les étudiant.es précaires qui par faute de moyen ne pourront pas être présent.es, vers ceux.celles qui ont des obligations salariales pour répondre aux besoins financiers des études, à ceux.celles qui ont réservés des vacances, et enfin, à ceux.celles qui, à bout, doivent se remettre dans les conditions du concours, un stress intense qui se mêle à la reprise des études à l’université.

Nous appelons à une convergence des INSPE de France et une grève générale.

Tous.tes les étudiant.es du master 2 MEEF Histoire Géographie de Nantes.

La Rédaction du site internet national et de la revue Historiens & Géographes publie une série de tribunes libres afin d’ouvrir le débat dans le cadre des réflexions de la communauté éducative. Ces textes proposent des points de vue, des analyses qui appellent à la discussion. Ils n’engagent ni l’association ni la Rédaction.

© Les services de la Rédaction d’Historiens & Géographes, 31/03/2022. Tous droits réservés.

 

mercredi 16 mars 2022

L’historien Philippe Contamine est mort

Ce spécialiste de l’histoire de France au XVe siècle, auteur de plusieurs ouvrages sur Jeanne d’Arc, est mort le 26 janvier, à l’âge de 89 ans.  

L’historien Philippe Contamine est mort le 26 janvier, à Paris, à l’âge de 89 ans. Il était connu pour être l’un des meilleurs spécialistes français de Jeanne d’Arc et de l’histoire de la France au XVe siècle. Né le 7 mai 1932 à Metz, il grandit dans une famille marquée par les guerres contre l’Allemagne. Son père, Henry Contamine (1897-1974), engagé très jeune, à 17 ans, pendant la première guerre mondiale, fut un spécialiste d’histoire militaire reconnu, dont les ouvrages La Revanche 1871-1914 (Berger-Levrault, 1957) et La Victoire de la Marne, 9 septembre 1914 (Gallimard, 1970) firent longtemps autorité.

Philippe Contamine quitte Metz lorsque son père est nommé professeur d’histoire à la faculté de lettres de Caen. Après des études secondaires au lycée Hoche à Versailles et au lycée Louis-le-Grand à Paris (hypokhâgne et khâgne), il passe l’agrégation d’histoire en 1956. Contrairement à son père, il met l’histoire contemporaine à distance, préférant se pencher sur l’histoire médiévale. Mais il opte pour le même objet historique : la guerre. Sa thèse intitulée Guerre, Etat et société à la fin du Moyen Age. Etudes sur les armées des rois de France (1337-1494), soutenue en 1969, est publiée chez La Haye Mouton en 1972.

Dans les années 1960, Philippe Contamine publie ses premiers ouvrages sur la société guerrière du XVe siècle. « Incontestablement, la période médiévale, dans son ensemble, est un moment où la guerre n’a rien de honteux. Elle est une calamité, tout le monde en convient, mais en même temps elle est dans l’ordre des choses », dira l’auteur d’Azincourt (Julliard, 1964) et de La guerre de Cent Ans (PUF, 1968), deux volumes maintes fois réédités.

Assistant à la Sorbonne, puis maître de conférences, il devient professeur d’histoire médiévale à l’université Nancy-II, à partir de 1970. Pur produit de l’école des Annales, il s’intéresse, dans La Vie quotidienne pendant la guerre de Cent Ans : France et Angleterre, XIVe siècle (Hachette, 1976), à l’économie, mais aussi à la vie privée, à la noblesse comme classe sociale et comme milieu, au rôle des chevaux et à l’exercice du pouvoir....

vendredi 11 mars 2022

Sujets des écrits de l'agrégation externe de géographie 2022

 


Les épreuves d'admissibilité de l’agrégation externe de géographie se sont déroulé la semaine du 21 février 2022. La session 2022 a donné lieu aux sujets suivants en géographie :

  • Composition de géographie thématique : Les effets-frontières sur les territoires.
  • Composition de géographie des territoires : Environnement, conflits et territoires en Amérique latine.
  • Épreuve sur dossier :
    • option A « espace, territoire, société » : Les utopies urbaines.
    • option B « milieux et environnement » : Les espèces invasives, objet géographique.
    • option C « aménagement » : Aménagement urbain et exclusion.
  • Composition d'histoire : Le prêtre et le magistrat dans le monde romain (histoire ancienne).

À l'agrégation d'histoire, la composition de géographie portait sur : Frontières et migrations.

 

Évoquer la guerre en Ukraine dans nos classes - quelques pistes

 


Par Thibaut Poirot.

Comme à chaque évènement pour lequel nos points de référence vacillent, il convient d’appliquer ce qui est le cœur même de notre métier : faire comprendre. Les questions des élèves peuvent apparaître désarmantes, elles permettent de voir qu’ils sont très perméables à des sources d’informations biaisées : comptes d’infotainment qui annoncent la guerre nucléaire ou entretiennent un sensationnalisme de mauvaise aloi. Le conseil de prudence à donner à chaque professeur est bien de prendre le contrôle de sa séance, en posant d’abord des cadres, avant d’accueillir des questions des élèves.
Le retour de la guerre en Europe suppose de saisir la situation sans mauvaises comparaisons, qui s’avèreraient ici inutile pour des jeunes lycéens ou collégiens en âge de comprendre.

1. Remettre une perspective historique

Revenir sur l’indépendance ukrainienne suite à la dislocation de l’URSS apparaît incontournable. La date-césure de 1991, répétée dans les programmes scolaires, doit servir de porte d’entrée. Faire saisir aux élèves l’importance de cette date permet ensuite d’évoquer avec eux la dénucléarisation du jeune Etat ukrainien en 1994 (mémorandum de Budapest garantissant les frontières de l’Ukraine en échange du renoncement à son arsenal nucléaire hérité de l’URSS). La « révolution orange » permet de saisir enfin le premier éloignement de l’Ukraine à l’égard de la Russie. Cette première crise ukrainienne illustre la panoplie des pressions russes, parallèle à la consolidation du pouvoir de Vladimir Poutine. (Lien INA ) La deuxième crise en 2014 est davantage complexe à faire saisir : la place Maidan et les affrontements entre manifestants pro-européens et pouvoir en place peuvent servir de cadre-symbole. L’évènement Maidan permet ensuite de présenter les modes de guerre hybride russes en Crimée (« petits hommes verts ») et dans le Donbass (soutien aux séparatistes, envoi de systèmes d’armes comme des missiles antiaériens). Les accords de Minsk peuvent être évoqués sous l’angle de la ligne de cessez-le-feu, principale réalisation de l’accord avec des observateurs nombreux de l’OSCE.

2. Comprendre la « haute intensité »

L’agression russe contre l’Ukraine se caractérise par l’emploi des moyens dits de « haute intensité » : frappes multiples, utilisations massives de blindés, action dans les quatre dimensions. Ce retour de la haute-intensité, pris en compte par les états-majors, donne lieu à d’importants débats stratégiques (cf. Le Collimateur, podcast de l’IRSEM, septembre 2021).
Sans entrer dans le détail de l’armement, un détour par la guerre de Géorgie en 2008 peut permettre aux élèves de comprendre l’emploi de la guerre électronique et de la « guerre informationnelle » dans le cadre d’un conflit de haute-intensité (cf. Stéphane Taillat, Amaël Cattaruzza, Didier Danet (dir.), La Cyberdéfense : politique de l’espace numérique, Armand Colin, 2019, p. 204-205). Il convient ensuite de s’appuyer sur une chronologie simple des évènements depuis l’hiver 2021 en Ukraine : le renforcement progressif des forces russes, la justification « historique » de Vladimir Poutine et ses exigences de « démilitarisation » et « dénazification » de l’Ukraine. Une carte des opérations militaires régulièrement publiée par le Monde permet de saisir l’encerclement de l’Ukraine par les forces russes (avant/ après le déclenchement des hostilités).

3. Quelles ruptures stratégiques ?

Donner des réponses aux élèves sur le « monde d’après » n’a pas grand sens, tant que des opérations militaires sont en cours. Les développements économiques (pétrole, gaz, blé) semblent également incertains, tant que le régime des sanctions américaines et européennes n’est pas pleinement connu.
Il semble toutefois opportun de rappeler les différents engagements de la France : posture de dissuasion (un sous-marin nucléaire lanceur d’engins de manière permanente à la mer, forces aériennes), engagement dans l’OTAN (cf. Tristan Lecoq, Enseigner la défense, livret pédagogique en ligne, p. 26-27). Le renforcement prévu et annoncé du « flanc est » de l’OTAN permet d’évoquer avec une carte l’engagement de l’armée française au sein de la Mission Lynx en Estonie (Dossier de presse MINARM, octobre 2021).
Il convient enfin de sensibiliser les élèves à la nouveauté de l’OSINT (open source intelligence) et sa pratique. La vérification des vidéos, photographies, données cartographiques par recoupement des informations glanées en open source permet de comprendre les multiples facettes de la guerre. On peut voir par exemple le travail de @EydouxT pour France 24 sur Twitter. Pour les développements contemporains sur l’OSINT, cf. Olivier Chopin et Benjamin Oudet, Renseignement et sécurité, Armand Colin, 2019, p. 171-174.
Les élèves sont, comme membres de toutes les sociétés occidentales, des cœurs de cible dans le cadre de la guerre informationnelle. Leur enseigner quelles armes médiatiques en France sont à la disposition de la Russie est essentiel. L’effet de sidération d’une « guerre des réseaux », y compris dans les réseaux les plus ludiques pour les adolescents, ne doit pas être négligé. Remettre l’information au milieu du village n’est pas seulement une simple démarche d’éducation aux médias, c’est un devoir démocratique tant l’effet moral de l’effroi est recherché dans l’opération russe.

Outre les ressources mentionnées ici, on peut mentionner dans la sphère francophone les comptes twitter de @benvtk @Paugog (journalistes), @colinlebedev (maîtresse de conférence en sciences politiques spécialiste des espaces russes), @JosephHenrotin et @DSI_Magazine (pour les aspects militaires). De nombreux collègues spécialisés (@LukasAubin, @LPetiniaud, @kevinlimonier) sur l’espace russe fournissent également des matières à réflexions, des liens et des comptes à suivre.

Pour les outils cartographiques, on renverra vers les indispensables François-Xavier Nérard et Marie-Pierre Rey, Atlas historique de la Russie, Autrement 2017 et Christian Grataloup, Atlas historique mondial, les Arènes, 2019.

© Thibaut Poirot pour Historiens & Géographes - Tous droits réservés. 25/02/2022.

 

Le podcast « Passe ton agreg ! » de Caroline Pigache

 

Entretien audio avec Caroline Pigache, à propos de son podcast « Passe ton agreg ! », réalisé le 15 février 2022. Elle nous présente la genèse de son projet, ses aspects techniques et ses évolutions.

Par Céline Delorge.

Pour rappel, les podcasts ont le vent en poupe depuis quelques années : il s’agit d’émissions radio disponibles sur internet et sur différentes plateformes d’écoute, souvent en format audio (plus léger en bande passante), qui peuvent être réécoutées et téléchargées sur différents supports numériques. La fluidité des podcasts, découpés en épisodes, pouvant être écoutés partout grâce aux smartphones, les transforme en phénomène culturel.

Caroline Pigache a été admise à l’agrégation d’histoire-géographie en 2021, après une année de préparation et de découverte d’un concours interne aux modalités différentes de l’agrégation externe : quatre questions à préparer pour les écrits, trois épreuves écrites, deux oraux portant sur des sujets en lien avec les programmes d’histoire-géographie en collège et lycée général et technologique.

Elle y décrit les différentes aspects de la préparation au concours, tant matérielle que psychologique, pour des collègues qui sont déjà en poste et qui doivent le plus souvent jongler entre cours, vie familiale et préparation
Elle a souhaité partager sa méthode, son travail d’organisation et de gestion des (fortes) émotions liées au concours (démotivation, stimulation intellectuelle, incertitudes, stress, etc.)
Ce projet a pris forme dès la rentrée 2021, sous la forme d’un podcast intitulé « Passe ton agreg ! », disponible sur différentes plateformes de podcasts et sur le site auquel il est adossé.
Il existe pour le moment 15 épisodes, comme autant d’étapes dans la préparation du concours, et il ont trouvé leur public : la voix bienveillante et dynamique de Caroline a guidé de nombreux candidats ces derniers mois pendant leur préparation, les écrits en janvier et la préparation des oraux actuellement.

Nous vous proposons cet entretien sous forme audio, évidemment !

 © Céline Delorge pour Historiens & Géographes et Caroline Pigache pour Passe ton agreg ! - Tous droits réservés. 24/02/2022.

jeudi 10 mars 2022

Adresse de l’APHG aux candidats à l’élection présidentielle


A l’heure où va bientôt avoir lieu la consultation électorale la plus importante de notre pays, l’APHG souhaite dire ses quatre vérités aux candidates et aux candidats qui se présenteront au suffrage de nos concitoyens.

1) L’Histoire n’est pas un roman – noir ou rose – y compris lorsqu’elle explore le passé de la France ou de l’Europe. C’est une discipline exigeante dont la pratique nécessite de ses producteurs comme des professeurs qui l’enseignent probité, nuance et maîtrise de la complexité. La Géographie ne saurait être réduite à un enseignement de problématiques économiques ou à la connaissance minimale d’une identité territoriale sans aucun lien avec la recherche universitaire la plus récente ni réflexion sur l’emboîtement complexe des échelles de référence (du local au global).

2) La recherche en Histoire et en Géographie doit rester libre car elle a ses propres règles qui excluent de facto les falsificateurs ou les négateurs du passé comme les nostalgiques des « frontières naturelles ». Le pouvoir politique n’a pas vocation à imposer une « histoire et une géographie officielles » ni à sanctionner ou à valider les résultats d’une recherche qui sera de toute façon toujours contestée ou « révisée » par le légitime jeu du débat académique.

3) L’Histoire – et la Géographie – ne sont pas des « boîtes à outils » ou des « carquois » à l’usage des affrontements politiques. Il est en effet très facile d’utiliser, dans les actuels débats pour la présidentielle, tels ou tels événements historiques comme autant de flèches tirées contre l’adversaire. Mais l’Histoire ne peut se réduire à un arsenal d’arguments ou de slogans pour politiques, « politistes » et « communicants » en mal de coups d’éclats et de triomphes faciles. D’où l’importance de permettre au peuple citoyen de déjouer ces mésusages de l’Histoire en renforçant son instruction et sa culture historique et géographique.

4) L’Histoire et la Géographie ne peuvent pas être l’apanage des seuls « esprits distingués » et des élites du savoir ou de l’argent. Ce sont en effet des matières citoyennes qui ont joué hier, depuis l’instauration du suffrage universel, un rôle essentiel dans la formation du citoyen français et qui doivent articuler, dès aujourd’hui, la souveraineté nationale et la concorde européenne accessible par une bonne connaissance du passé de notre continent. Il s’agit là d’une nécessité si nous voulons rester vraiment « souverains » en ce siècle où l’isolement, se veuille-t-il splendide, met en danger les nations

En conséquence, l’APHG demande aux candidats de s’engager sur :

1) Un renforcement de l’enseignement de l’Histoire et de la Géographie à tous les niveaux de l’enseignement et dans tous les types d’établissements du cycle Secondaire qu’ils soient généraux, technologiques ou professionnels. A l’inverse de ce qui a été mis en œuvre, un effort devra être particulièrement fait en direction des enfants qui suivent les parcours scolaires considérés – à tort – comme les moins « prestigieux », car ils seront citoyens comme les autres et leur voix pèsera autant que celle du bachelier de tel ou tel grand lycée de centre-ville.

2) Une réorientation des programmes de Géographie qui devront faire une plus grande place qu’aujourd’hui à l’Europe en l’abordant sous le double angle géopolitique et régional. Il s’agira à la fois de faire percevoir l’Europe dans son environnement mondial et dans son environnement régional, au sens géographique du terme qui est celui des Etats. Car la vraie prise de décision politique ne se fait pas au niveau des départements ou des régions. La géographie des Etats n’est plus du tout enseignée aujourd’hui, y compris celle de la France. Or, c’est par la conscience nationale que le futur citoyen doit s’ouvrir à de nouveaux horizons.

3) Une réorientation des programmes d’Histoire qui devront traiter une part plus importante des événements à l’échelle européenne : c’est déjà le cas avec l’étude du christianisme médiéval, de la Renaissance, des Lumières, de la Révolution française ou du mouvement libéral qui la suit. Il faudra amplifier cette tendance. Il faudra aussi, et surtout, ne pas jeter un voile pudique sur les divisions des peuples européens – et notamment sur les multiples guerres qu’ils ont eues entre eux – car elles sont incontournables dans l’histoire du continent et elles expliquent, en grande part, notre faiblesse géopolitique actuelle.

4) Une revalorisation du statut de professeur d’histoire-géographie, qui passe comme pour les collègues des autres disciplines, par une augmentation des salaires, tombés aujourd’hui scandaleusement bas par rapport à ceux qui existent ailleurs en Europe ; mais qui passe aussi, dans les concours de recrutement, par le renforcement de la part accordée à l’évaluation scientifique et disciplinaire du futur enseignant. On ne peut pas en effet demander à un professeur d’enseigner efficacement l’histoire et la géographie de la France et de l’Europe – et de les faire aimer – si sa connaissance personnelle de l’une et de l’autre est approximative, superficielle ou indigente.

Le Bureau national de l’APHG.

© Les services de la Rédaction d’Historiens & Géographes, 09/03/2022. Tous droits réservés.

 

jeudi 10 février 2022

Repérer les symptômes de stress ou de détresse chez les élèves

 

Peut-on pallier le manque de personnel médical et de psychologues de l'éducation nationale en demandant aux professeurs de repérer les symptomes de stress chez les élèves ? Apparemment oui. Le ministère, qui n'a rien fait en ce domaine, publie sans vergogne un nouveau guide de "repérage des symptomes de stress ou de détresse psychologique chez vos élèves". Evidemment que les enseignants doivent et sont attentifs au mal être des élèves et qu'ils les observent en ce sens. Mais cela ne peut pas pallier le manque de personnel qualifié. La preuve ? Il suffit de lire les symptomes qui doivent alarmer les enseignants : " La majoration des comportements de transgression, de désobéissance, d’opposition, de provocation...; les adolescents plus âgés.. peuvent répondre par un « je vais bien » laconique, de routine ou même par le silence lorsqu’ils sont bouleversés...; un visage triste, neutre (sans expression émotionnelle) ou tendu, crispé sont des signes que vous avez l’habitude de relever quand un élève ne va pas bien" etc. Avec ça vous êtes bien avancé...

 Le guide

mercredi 9 février 2022

Sujets des écrits de l'agrégation interne d'histoire-géographie 2022

 

En composition de géographie : « Habiter les territoires à risques en France ». La France tombe pour la deuxième année consécutive.

Les épreuves d'admissibilité de l’agrégation interne d'histoire et géographie se déroulent du 25 au 28 janvier. La session 2022 a donné lieu aux sujets suivants :

  • Composition d'histoire : Travailler en usine en Allemagne, en Angleterre et en France des années 1830 aux années 1930
  • Composition de géographie : Habiter les territoires à risques en France
  • Commentaire de documents, option géographie : Se déplacer en Asie du Sud-Est
  • Commentaire de documents, option histoire :
 

Option géographie

Commentaire de documents : Se déplacer en Asie du Sud-Est

Liste des documents :

 

vendredi 4 février 2022

Décès de l'historienne Arlette Jouanna

Arlette Jouanna lors d'un entretien filmé avec la Librairie Mollat lors de la 20ème édition des Rendez-vous de l'histoire (Blois, 2017 - Photo Librairie Mollat

La spécialiste du XVIe siècle est décédée à l’âge de 85 ans, le 29 janvier à Toulouse. L'enseignante émérite à l’université Paul-Valéry-Montpellier est l'auteure d'une trentaine d'ouvrages et biographies.

Par Dahlia Girgis ,
Créé le 03.02.2022 à 11h48 ,
Mis à jour le 03.02.2022 à 14h32

L'historienne spécialiste du XVIe siècle Arlette Jouanna est décédée à l’âge de 85 ans, le 29 janvier à Toulouse. Professeure émérite d'Histoire moderne à l’université Paul-Valéry-Montpellier et auteure d'une trentaine de livres, elle s'est particulièrement intéressée à l'histoire de la noblesse et du protestantisme. Ce dernier thème est notamment abordé dans La Saint-Barthélemy : les mystères d'un crime d'Etat : 24 août 1572, son ouvrage le plus récent, paru en 2017 chez Gallimard.

Née en 1936, Arlette Jouanna réalise des études à l'École normale supérieure de Sèvres avant d'être reçue à l'agrégation d'histoire et géographie en 1960. Elle poursuit ses études d'Histoire à l'université Paris-Sorbonne et soutient en 1975 sa thèse d'État : "L'idée de race en France au XVIe siècle et au début du XVIIe siècle".

Des ouvrages récompensés

En 2013, elle écrit Le pouvoir absolu. Naissance de l’imaginaire politique de la royauté (Gallimard), récompensé par le Grand prix d'Histoire Chateaubriand. L'étude est consacrée aux fondements théologiques, juridiques, philosophiques et idéologiques du pouvoir absolu.

L'auteure est également lauréate en 2018 d'une mention spéciale du jury du prix Montaigne et finaliste dans la catégorie essai du Femina 2017 pour sa biographie Montaigne (Gallimard). L'historienne met en relation les multiples facettes de la personnalité de Montaigne et le terroir dans lequel elles prennent racines.

Dans Discours de la servitude volontaire de Etienne de La Boétie, à paraître le 4 mars chez Klincksieck, elle réalise la préface, en compagnie d'André Pessel et Francine Markovits.

 Vous trouverez la plupart des ouvrages d'Arlette Jouanna à la BU de Lorient

mercredi 19 janvier 2022

2022 : l’année de la géographie en France

La Société de géographie et le CNFG (Comité national français de géographie) coordonnent l’année de la géographie en France, du bicentenaire de la Société de géographie (décembre 2021) au Festival international de géographie à Saint-Dié-des-Vosges (octobre 2022).

Décembre 2021 : bicentenaire de la Société de géographie

La Société de géographie de Paris est la plus ancienne du monde, et elle a inspiré de nombreux homologues. Un événement a été organisé à l’occasion de son bicentenaire en décembre 2021.

1er avril 2022 : la nuit de la géographie

La nuit de la géographie est un événement européen qui se tient chaque année le premier vendredi d’avril. En France, il est organisé par le CNFG (Comité national français de géographie) et relayé localement par des initiatives spontanées d’acteurs universitaires ou associatifs (les cafés géographiques, la Géothèque à Lyon…). Les programmes seront connus ultérieurement mais vous pouvez déjà contacter les bénévoles qui organisent l’événement localement pour contribuer. Voir tous les événements organisés à l’occasion de la nuit de la géographie 2019.

Juillet 2022 : Olympiades de géographie et congrès de l’UGI

L’Union Géographique internationale fêtera en juillet son bicentenaire et un congrès exceptionnel se tiendra à cette occasion à Paris.

Pour les Olympiades, destinées aux élèves de première, voir cette brève : Les inscriptions aux Olympiades de la géographie 2022 sont ouvertes. Tous les renseignements sont sur le site du CNFG. Attention, les inscriptions seront closes le 5 février 2022.

30 septembre, 1er et 2 octobre 2022 : FIG à Saint-Dié

Voir cette brève de Géoconfluences pour relier le programme du festival aux programmes scolaires et aux ressources de Géoconfluences : Festival international de géographie (FIG) à Saint-Dié-des-Vosges, édition 2022 : le Portugal / les déserts


 

Daniel Noin (1930-2021), un géographe de la population et un spécialiste du Maroc s’éteint

Le nom de Daniel Noin restera attaché aux manuels qu’il a signés et qui ont formé des générations d’étudiants en géographie et de candidats aux concours de l’enseignement, notamment La Population de la France et le Nouvel espace français.

Les ouvrages de Daniel Noin étaient très clairs et illustrés d’une abondante cartographie. Le nouvel espace français a été réédité cinq fois. La population de la France, cosigné avec Yvan Chauviré, chez Armand Colin également, a connu 7 rééditions depuis la première en 1987. Témoignant d’une diffusion dépassant les seuls étudiants en géographie, la première édition a fait l’objet d’une recension dans le quotidien Le Monde.

 



 

Daniel Noin a présidé le jury de l’agrégation de géographie de 1993 à 1995. C’était aussi un spécialiste du Maroc auquel il a consacré sa thèse et où il a enseigné plusieurs années. La liste des thèses qu’il a dirigées, et celle de ses contributions à l’Encyclopædia Universalis, en témoignent.