mercredi 19 avril 2017

Les déserts médicaux : une France des marges

La carte d'Eugénie Dumas et Sylvie Gittus-Pourrias d'après Emmanuel Vigneron. Le Monde, 30 mars 2017

Le Monde a publié le 30 mars 2017 une nouvelle carte des « déserts médicaux ». Sans définir de seuil pour les caractériser, la carte donne une note synthétique entre 0 et 10 à 3 827 cantons et arrondissements, prenant en compte la présence des médecins généralistes, masseurs-kinésithérapeutes, et chirurgiens-dentistes. Le 3 avril 2017, un article de Libération mentionnait le travail de l'ONG Médecins du monde dans les Combrailles. La presse donne un coup de projecteur sur la question des déserts médicaux.

Déserts médicaux ?

On appelle communément « déserts médicaux » les espaces où le nombre de médecins pour 100 000 habitants est faible, sans qu'un seuil soit établi. La moyenne française est d'environ 300 médecins en activité pour 100 000 habitants. Il n’y a pas de baisse de nombre de médecins en France mais une évolution de leur répartition : le nombre de médecins pour 100 000 habitants atteint 798 à Paris et seulement 180 dans le département de l’Eure. Le terme et la réalité qu’il recouvre ont pris de l’importance dans le débat public à partir des années 2000 (Véran, 2013). Le terme de désert médical peut être considéré comme excessif, il s’agirait plutôt d’une peau de léopard correspondant aux interstices de l’espace urbanisé français (ibid.). Pour une étude approfondie de la géographie de la santé en France, on se reportera à l’article de 2013 et à ses nombreux documents, sur Géoconfluences : « La démographie médicale en France, le risque des déserts médicaux.

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